Tensions politiques: la journaliste Fatou Abdou Ndiaye fait un rapelle au Tandem Sonko-Diomaye

La recente sortie du premier ministre Ousmane Sonko a soulevé de nombreux reactions sur la place publique. En effet après la réaction de plusieurs acteurs, c'est autour de la journaliste Fatou Abdou Ndiaye. Selon elle le premier ministre et le président Diomaye Faye ont le devoir de maintenir cette unité.
 
L'intégralité de sa réaction 
 
Sonko moy Diomaye 
 
Vous êtes obligés d’être ensemble. Pour le Sénégal.
 
Ce n’est pas un simple slogan. C’est un pacte. Un pacte scellé dans les cœurs, dans les rues, dans les urnes. Les Sénégalais n’ont pas choisi un homme. Ils ont choisi une alliance. Un duo. Un engagement de loyauté, de cohérence, de rupture.
 
Ce mandat ne vous appartient pas individuellement. Il vous engage ensemble. Vous ne détenez pas une victoire, vous portez une espérance populaire. Et cette espérance repose sur un mot : l’unité.
Quoi qu’il en coûte, vous devez rester ensemble jusqu’au bout.
 
Parce que la moindre fissure affaiblit le pays. Parce qu’aucun de vous, seul, ne pourra porter ce que le peuple a confié aux deux. Dans cette équation, Diomaye porte une responsabilité singulière. Parce qu’il est aujourd’hui le chef de l’État, parce que c’est lui qui a été hissé au sommet au nom d’un projet commun, il lui revient de faire l’effort de comprendre, de parler, de protéger cette alliance.
 
L’histoire n’est jamais tendre avec ceux qui oublient d’où ils viennent, ni avec ceux qui laissent se rompre un lien fondateur. Préserver cette union, c’est sa part du devoir.
 
Mais au-delà des équilibres personnels, vous avez une obligation plus haute : faire l’histoire.
Le Sénégal a déjà connu des binômes brillants devenus rivaux.
Le traumatisme Mamadou Dia – Léopold Sédar Senghor plane encore sur la mémoire nationale.
Votre génération n’a plus le droit de reproduire les mêmes erreurs. Vous avez la responsabilité de démontrer que l’unité au sommet est possible, que la fidélité aux valeurs peut triompher des ambitions individuelles.
 
Enfin, souvenez-vous : votre victoire fut aussi celle d’une exigence de justice. La justice pour les morts. La justice contre les abus. La justice face à l’arbitraire. Ce point n’est pas accessoire : c’est la promesse centrale. Et cette justice-là doit être portée ensemble. Elle ne peut reposer sur les épaules d’un seul. 
 
Le Sénégal ne vous a pas donné un pouvoir. Il vous a confié une responsabilité. Et ce que l’histoire attend de vous, ce n’est pas la perfection, mais la fidélité à ce que vous avez incarné. Ensemble.
 
Le Sénégal vous regarde.
 
Et nous, par amour pour ce pays, nous prions pour que vous puissiez continuer ensemble.
 
Fatou Abdou Ndiaye

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